L'école nationale supérieure des Beaux Arts conserve aujourd'hui le fonds des dessins du concours, dont plusieurs feuilles se rapportant au projet de Crucy pour des "bains publics d'eau minérale", thème imposé en 1774, en particulier deux élévations en coupe sur la largeur, dont une signée par le juge du concours. Notre dessin est quasiment identique à la feuille non signée des Beaux Arts.
Parmi les différences, on peut noter la pente du toit de part et d'autre du dôme, ainsi que la création d'un vide surplombant les combles voutés des entrées, le nombre de caissons, la largeur de certains bas reliefs.
Plume, lavis d'encre et aquarelle sur papier vergé.
62 cm par 33 cm
Tâches d'encre, rousseurs, légères déchirures
Le premier projet néo-classique lauréat du concours de l'Académie royale d'Architecture.
En 1774, le jeune architecte nantais Mathurin Crucy, élève d'Etienne-Louis Boullée, remporta le 1er prix d'architecture de l'Académie Royale, appelé ensuite prix de Rome, qui portait cette année-là sur le thème imposé de "bains publics d'eau minérale". Nommé architecte-voyer de la ville de Nantes, Mathurin Crucy en fût le grand ordonnateur néo-classique.
L'année 1774 est une année charnière. Année de la mort du Bien-Aimé, elle voit la victoire des Anciens, imitateurs des grecs et des romains contre les Modernes suivant la doctrine de Blondel, parti la même année. Le Roi mort, Gabriel et Marigny démissionnent. Pérouse de Montclos, dans son Histoire de l'architecture française, note que "les derniers projets de concours dans le style français datent de 1773."
Mathurin Crucy au sujet de concours, écrivit plus tard : "Lorsque je fus délivré de ce pédant de Blondel, je pris un essor plus étendu dans le projet de bains publics que je composai à l'Académie. Ce projet a été fait dans le genre des Anciens, il obtint l'unanimité des suffrages de l'Académie."
Prix & Conditions : 16 000 € -